1942 : Résistance, répression et ralliement

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En 1942

Malgré une répression impitoyable, la population des deux territoires a manifesté son attachement à la France. On continue à parler français dans la rue, dans les magasins, au travail, on chante la Marseillaise ou l’Internationale, le drapeau tricolore est hissé clandestinement sur certaines mairies, on fait des graffitis spontanés, on écoute la radio étrangère…
Progressivement, des groupes de résistance structurés et efficaces se forment. Ils font de la propagande anti-nazie, du sabotage, du renseignement, collectent des armes… C’est le cas de la Main Noire ou du Groupe Adam pour l’Alsace et de l’Espoir Français ou du Groupe Mario pour la Moselle.

Nombreux sont les Alsaciens-Mosellans habitant les localités frontalières à faire traverser la frontière. Il s’agit d’abord de faire passer les nombreux prisonniers de guerre français évadés des Stalags allemands, puis à partir de 1941 et surtout à partir des décrets d’août 1942, de faire passer les réfractaires au RAD, à l’incorporation de force ou les évadés.
Les filières les plus importantes sont le Groupe des Purs Sangs pour l’Alsace, le réseau Sœur Hélène et la filière de Novéant en Moselle par exemple.

Mais il y a, en Alsace-Moselle comme ailleurs des ralliements au régime nazi. On peut parler ici des Nanziger, anciens autonomistes et séparatistes emprisonnés par la France au début de la guerre et libérés en grande pompe par les nazis. Les Nanziger ont signé une lettre d’allégeance à Hitler et certains se sont vu confier des responsabilités au sein du régime en place. Hormis les Nanziger, on trouve aussi des adhérents au Parti, aux organisations nazies, des engagés volontaires dans la SS, la SA…

Des Alsaciens-Mosellans dénoncent leurs voisins qu’ils soupçonnent de francophilie, de germanophobie, dénoncent des réfractaires ou leur famille…